So-Disko Bar

Les yeux du jeune homme s'exorbitèrent sous le choc de ses blessures.
-Gaaaaah!
"J", en tombant, sentit la peau de son dos se craqueler à de multiples endroits, lui relançant ses terribles douleurs. Il réussit tout de même à se rattraper par-terre, les mains sur le carrelage... La balle avait juste éraflé son bras, il pouvait donc toujours s'en servir, mais devra attendre des soins. Néanmoins, il ne put pas bouger pour l'instant, à cause de ses blessures.

Xia eut une expression victorieuse en voyant tout cet attirail en face d'elle. Jugeant qu'elle allait porter tout cela sans difficulté jusqu'à ce qu'elle retrouve ses compagnons, elle prit l'intégralité des armes qu'il y avait. Ses yeux se reportèrent sur les pistolets automatiques et leurs boîtes de munition, qu'elle réussit à mettre dans une des grandes poches de son pantalon. Elle jugea bon de reprendre l'intégralité de leurs propres armes enfermées dans le coffre ainsi que le revolver.
Ses yeux crépitèrent en voyant le fusil d’assaut, qu'elle s'empressa de prendre pour elle-même. Elle repartit donc en direction de là où elle venait.
Ses orbes sombres s'écarquillèrent en voyant les deux jeunes hommes par terre, souffrant. Ils gémissaient de douleur. Du sang s'échappait du bras de Fyrone, qui tentait désespérément de garder les yeux ouverts.

- Putain ... Mais qu'est ce qui s'est passé ?!

Elle n'eut que pour réponse des geignements de douleur. Ils perdaient un temps précieux ... Enfin, un temps sensé être précieux, en tout cas.
En voyant le pauvre Fyrone sur le point de s'évanouir, elle se mit à jurer en langue étrangère et sprinta le plus rapidement qu'elle put jusqu'à ce qu'elle trouve du matériel de secours pour qu'elle puisse les soigner.

1D100 : chercher (52)
1D100 : premier secours, analyse du matériel utile (92)

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'D100' : 85, 89


Xia ne trouve rien d'utile. L'hémorragie de Fyrone commence à l'affaiblir :

1D100 : rester conscient (34%)

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'D100' : 33


Fyrone parvient à se maintenir éveillé.

"J" se releva avec peine, tout en se tenant au mur. Quand il arriva à se maintenir en équilibre sur ses deux jambes, il marcha un peu pour se remettre les idées en place. Il revint voir Xia qui fouillait dans le coin.
-Mon arme, s'il te plait.
En attendant la réponse, il auscultait la blessure sur son bras droit. A ce moment-là il vit le deuxième revolver dépassant de la poche de Xia. Il le prit de là où il était sans lui demander son avis et inspecta l'arme.
-Mmmh, le même modèle que le mien, mais argenté. Pas très discret, mais je le prend. Xia? Mon arme, s'il te plaît.
Lorsqu'il réitéra sa question, il tendit la main à la jeune femme qui s'occupait plus de chercher du matériel de soin qu'autre chose. Exaspéré de devoir attendre son arme de fonction, l'assassin se mit à fouiller avec elle, car Fyrone commençait à dire des grossièretés en attendant des soins.

Perception : 34%
Analyse du matériel : 62%

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'D100' : 52, 64


J ne trouve rien d'utile.

- Prends, vas-y, se contenta-t-elle de répondre en lui tendant ce qu'il désirait.

Voyant l'état commençant à devenir critique de Fyrone, elle décida d'agir plutôt que de chercher davantage. Connaissant des gestes de secours, elle allongea le jeune homme sur le sol et enleva la petite veste qu'elle portait, la laissant qu'en débardeur blanc à présent. Elle se servit de son linge pour faire un point de compression au niveau de la blessure, dans l'espoir de stopper le saignement.

- Il faut que nous nous dépêchions, répliqua-t-elle les dents serrés. Faut s'enfuir le plus vite de là et l'emmener dans un hôpital. Cela ne suffira sans doute pas ...

Secourisme : 46%

Ne pas perdre connaissance : 34%

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'D100' : 26, 24


Fyrone ne perd plus de sang et retrouve ses esprits.

"J" finit ses retrouvailles avec son fameux VK.110 en faisant tourner le barrilet une fois le contenu réapprovisionné.
-Bon boulot, Xia. Au fait, tu ne cherchais pas un nouveau couteau? Tu pourrais lui extraire la balle si tu en avais un. Mais nous n'avons plus de temps. Il faut sortir d'ici le plus vite possible. On n'a qu'à porter Fyrone tous les deux. Je le prend du côté droit, soulève-le par-dessous l'épaule gauche. Je te laisse m'indiquer la direction.
Le jeune homme avait perdu la petite lueur que lui avait donné Xia à leur rencontre. Ce séjour en cellule le rendit plus grave encore, et il avait toujours autant de haine pour le chef de ces rebelles. "J" finit par se convaincre qu'il le retrouverait, et qu'il ferait de sa "fresque dorsale" une prophétie...
Les trois compagnons se précipitèrent du mieux qu'il purent de cette pièce, Fyrone tentant de marcher pour ne pas les alourdir davantage.

Xia réussit sans trop de mal à le porter, avec l'aide de J, et réussit à emprunter une sortie de secours sur laquelle elle était tombée, par coup de chance.
Ils atterrirent directement à l'extérieur de cette "prison". Le paysage semblait vide. Pas le moindre arbre, pas une seule colline ... Juste de la Terre avec un peu d'herbe, rien d'autre perceptible en arrière plan.
Des Jeep étaient stationnées. Xia les regarda en fronçant les sourcils. Sans doute une bonne partie des rebelles avaient prit les airs pour s'échapper du bâtiment et avaient donc laissé leur véhicule.
Elle se dirigea vers une Jeep. Elle était déjà ouverte et elle pouvait la démarrer sans grande difficulté. Elle se tourna vers "J".

- Faut allonger Fyrone à l'arrière ... Tu te sens en mesure de conduire, ou pas ?

"J" monta sur le siège conducteur et joua du levier de vitesse.
-Ouais ça ira.
Il démarra la Jeep comme il avait l'habitude de le faire et ils partirent. Le plan de "J" était de rejoindre No Klimskia où l'hélicoptère du Centre l'attendait toujours. Il croyait Xia et Fyrone fiables, et demanderait une dérogation à ses supérieurs pour les faire rentrer dans leur organisation. Mais avant, il fallait retrouver la route, pour ainsi bénéficier des indications routières pouvant les rammener à la ville. En partant, le jeune homme jeta un coup d'oeil dans le rétroviseur, où il voyait s'éloigner la prison. Il repensa à son tortionnaire et son dos le fit souffrir sur le moment; mais il se jura qu'il tuerait le chef de ces rebelles, pour ce qu'il lui aura fait subir durant ces trois jours de détention. Son regard devint noir jusqu'à ce que Xia lui rappella de regarder la route.
Déboussolé, le jeune homme roula un court moment en dehors de la route, sur les cailloux, ce qui fit hurler des injures à Fyrone.
-Désolé, je... (Xia le regarda, intriguée)... Non, rien.
Et il se reconcentra sur la route.

Xia s'était contentée de l'observer un peu anxieuse, chantonnant doucement dans l'espoir de détendre l'atmosphère, ce qui semblait avoir peu d'effet ...
Le visage de "J" était crispé dans une sorte de frustration et de colère. Une expression douloureuse s'étira sur les traits de la métisse en repensant à l'état dans lequel elle avait retrouvé le jeune homme. Humilié, souillé au possible, totalement inconscient ... Connaissant les rebelles, Xia savait mieux que personne que ceux qui avaient le malheur d'être du Matal Tropsk en subissait les conséquences. Et là, il allait en garder les marques pour bien longtemps.
Voyant l'attention un peu perturbée de son voisin, elle demanda d'une voix douce :

- Tu es sûr que tu ne veux pas que je prennes le volant ? J'ai des bases assez solides en conduite.

-Non, ça va, merci. Tout va bien...
Le jeune homme n'était pas habitué à ce qu'on lui parle si gentiment. Il se rappella les instructeurs du Centre, hurlant et crachant au visage des moins doués. Les ordres, donnés sèchement, froidement, tout était si différent de l'attention et de la douceur de Xia. Il fut touché, mais ne le montra pas.

Xia se contenta de hocher la tête et de tourner la tête, regardant par sa fenêtre le paysage morne qui défilait.
En arrière plan, il lui semblait qu'il y avait davantage de reliefs ... Sans doute il y avait, au loin, une chaîne de montagnes ou une lointaine colline ... Elle était encore dans l'incapacité de le déterminer. Actuellement, ils circulaient sur une route morne, dont elle, personnellement, n'en voyait encore pas la fin.
Sa main gantée par une mitaine jouait avec le levier de vitesse, tandis que l'autre lui servait à s'accouder à la fenêtre. La métisse se voyait dans son propre reflet. Les cheveux courts sales, ayant perdu la jolie teinte brune qui les ornait; la peau autrefois pâle à présent ternie et abimée, les yeux bridés et cernés, la bouche violacée, les vêtements affreusement crades ... Elle était l'androgyne même, et si elle ne portait pas ce débardeur blanc qui laissait voir la légère courbe de sa poitrine, elle passerait sans doute pour un homme aux yeux de tous. Le premier objectif de son père était déjà accompli.
Elle se tourna rapidement pour voir l'état de Fyrone et se réinstalla comme elle était, laissant à nouveau sa main gauche jouer avec le levier. Sauf qu'au lieu de se poser dessus, elle rencontra la main du conducteur et avant de se rendre compte de la bêtise de son geste, posa sa main sur la sienne.
C'est au bout d'une minute de réflexion que Xia se rendit compte de l'acte qu'elle avait commit. C'était pas anodin qu'elle fasse ce type de geste avec des amis proches, et eux mêmes le savaient pertinemment ... Mais là, elle était en train de faire cela à un parfait "inconnu" qui, en plus, est du Matal Tropsk. Sa conscience vint subitement la réveiller, la secouer comme un prunier, lui rappelant sa mission et son but. Même si elle devait tisser des liens amicaux, il ne fallait surtout pas qu'elle dépasse ce stade, surtout avec ce type. Il semblait gentil, enfin, elle le pense; mais ça restait dans le fond, un ennemi.
Après réflexion, jugeant que cela serait bizarre si elle retirait sa main, elle caressa celle tremblante du jeune homme, dans l'espoir de le calmer un peu. Ses joues s'étaient légèrement empourprées, mais son visage tourné à la fenêtre lui offrait la chance de ne pas montrer sa gène :

- Je pense que nous arrivons pas loin de montagnes, déclara Xia comme si de rien n'était. J'ai cru apercevoir quelques reliefs au loin ... Avec un peu de chance, nous ne sommes pas loin d'une route ...

Le choc. La surprise totale. Tout, "J" s'attendait à tout sauf à cela. Il n'avait jamais été dans ce genre de situation, ce qui le perturba beaucoup. Il ne savait pas quoi dire, et l'attitude de Xia lui laissa supposer qu'elle le fit de son propre chef. Sa main gantée caressait doucement et nonchalament celle du jeune assassin, qui se mit à rougir malgré-lui. Il ne savait plus quoi penser, et il était surtout en train de se demander "pourquoi?". En effet, pourquoi lui? Lui aurait-elle plu? Pourquoi maintenant? Peut-etre parce qu'ils étaient sauvés, parce qu'elle était sauvée d'une mort certaine?
Pour tout dire, "J" n'en savais rien, et ne voulait pas vraiment se déstabiliser avec ce genre de questions sans réelle réponse. Mais il dut s'avouer qu'il trouvait ce contact très doux et agréable. Du coup, il laissa sa main posée sur le levier de vitesse, en la bougeant légèrement de temps-à-autre pour caresser celle de Xia. Il exprimait de cette manière son désir de douceur, enterré depuis son enfance.
Il se contenta de répondre bêtement à Xia, mais il eut du mal à cacher sa gêne.
-A... à mon avis, on... on n'aura pas à traverser les montagnes. La route n'est pas loin.
Quelle honte... Lui, un assassin du Matal Tropsk, l'élite des tueurs furtifs, rougir pour une petite caresse? Il voulait se ressaisir, enlever sa main et la regarder d'un air dédaigneux pour la remettre à sa place, cette petite... cette... Et puis mince. Il était trop bien comme cela, et ne voulait pas en bouger. Cela pouvait paraître ridicule de se faire bataille pour si peu, mais pour "J", il semblait très important de ne pas se laisser déconcentrer, surtout par une femme,... Mais là... Il se contenta de rester en contact avec elle, pour s'imprégner de la douceur dont il avait besoin, surtout depuis ces trois derniers jours.

Xia dévisagea discrètement son interlocuteur, qui semblait gêné pour une raison qui lui échappait qu'à moitié. Elle n'en dit rien, ne le taquina pas à ce sujet comme elle pouvait le faire de coutume ...
Il avait remarqué la main qui caressait la sienne, cela pouvait être sans doute déstabilisant de recevoir un tel geste. Mais rougir pour si peu, cela l'était moins.
Mais si c'était un des meilleurs du Matal Tropsk, il n'a sans doute pas eu la chance de grandir dans une sphère familiale, comme elle, et de connaître la douce affection de ses proches ... Si son père ne lui a pas offert l'affection qu'elle désirait, il y a eu cependant sa mère pour le remplacer et la combler d'amour quand elle en avait besoin, ainsi que ses amis, ses "frères de cœur".
De vrais robots. Grandir sans l'affection d'une famille, d'amis. Stoïques. Le Matal Tropsk a su former une élite sans sentiments, transformer des hommes en de véritables machines à tuer. Elle le plaignait. Sincèrement.

"Merde ... Xia, réveille toi ! C'est un homme du Drapeau d'Acier ! Qu'est ce que tu fous ?! Il tue des civils, tous ceux auxquels tu t'opposes sont tes ennemis ! Profite d'eux et accomplis ce que tu as à faire !" intervint sa conscience dans sa tête, continuant de la secouer comme un prunier.

Même elle, dans le fond, n'était pas humaine ...
Mais là, elle ne voulait pas penser à cela. Xia ne voulait pas penser tout court car de toute façon, dés qu'elle se mettait à s'évader dans d'autres horizons, c'était pour songer à des choses négatives et pessimistes.
Elle regarda rapidement Fyrone pour voir son état, avant de reporter à nouveau son regard sur le panorama qui s'offrait à elle. Ils étaient proches d'une route, ils allaient sans doute pouvoir se retrouver et atteindre la ville d'ici peu ... Du moins, elle l'espère.

Ils arrivèrent enfin sur la route, qui était une voie directe vers No Klimskia. La ville pointait à l'horizon, avec les quelques immmeubles de cette ville perdue en plein désert. Une fois sur la route, la Jeep pouvait enfin rouler. "J" passa donc aux vitesses supérieures, brusquant quelque peu le bras de Xia, qui commençait à dormir. Elle retira sa main pour laisser le jeune homme monter les rapports. Leurs mains se décollèrent, le cuir de la mitaine de Xia suintant avec la transpiration. Quand "J" eut fini de monter les vitesses, ils reprirent leur petite position tranquille, une main sur l'autre. Moment de bonheur pour le jeune homme, qui pouvait sentir la douceur et la chaleur des petits doigts de Xia. Il avait fini par s'habituer quelque peu à cette tendresse, qui lui fit oublier, le temps de quelques heures, les horribles blessures qui lui avaient été infligées.
En arrivant en ville, il vit Lars, son pilote d'hélicoptère, qui prenait un verre sur la terrasse d'un café du coin. "J" arreta la Jeep et descendit, pour aller saluer son collègue.

Lars se leva et sourit à son collègue. Il fronça les sourcils lorsqu'il arriva à hauteur du jeune homme. Son état pitoyable ne l'étonnait pas - ça, c'était le commun des assassins - et il n'avait aucune idée de ce qu'il avait dans le dos, non, ce qui lui causait tant de soucis était la jeune femme et le blessé qui gémissait à l'arrière de la jeep. Ses yeux coururent alors sur le véhicule, et une expression de stupeur se figea sur son visage, avant d'être promptement corrigée. Un idéogramme représentant un personnage coupé en deux gisant, noir sur fond rouge, surmonté des caractères R4 (signifiant Rebloïk 4). Le signe des rebelles, et pas de ceux qui menaient des actions humanitaires. De ceux qui sapaient un à un les relais locaux et les entrepôts du Drapeau. Ils n'avaient pourtant pas l'air d'otages... plutôt de compagnons de cellules.

Lars ajusta ses lunettes de soleil typées aviateur, passa sa main dans sa barbe rousse fournie, et fit demi-tour, ne laissant voir de lui qu'une silhouette pressée, portant une chemise à carreaux débraillée et un jean délavé couvrant le haut de ses santiags. Une dizaine de minutes plus tard se posa un hélicoptère en pleine rue. Les habitants, habitués, s'écartaient pour ne pas risquer les représailles.

Avant de monter dans l'hélicoptère, "J" se tourna vers Xia et lui fit un signe de la tête pour savoir si elle voulait venir. La jeune femme écarquilla les yeux, l'air surpris. Elle aquiesca et sourit. Elle jeta un regard sur Fyrone, qui ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. "J" revint vers la Jeep et commença à sortir le blessé, avec l'aide de Xia qui l'avait rejoint pour l'aider.
Ils montèrent dans l'hélicoptère, et une fois tout le monde en place, "J" fit signe à Lars de décoller. Le rouquin barbu lui fit signe du pouce avant de prendre de la hauteur. Tout le monde fut secoué par le décollage, ce qui fit un mal de chien à Fyrone, qui malgré le bruit de l'hélico, jurait à tout bout de champ. Ils s'en allèrent vers le Centre, le lieu secret où sont formés les tueurs professionnels du Matal Tropsk.

(Je te trouve très, très prompt à utiliser les persos des autres, il va falloir calmer tes ardeurs...)

[NOIR]

Fin de ce topic, je relance demain matin.