Home sweet home.

Marcher, inlassablement.
C'était tout ce qui constituait les journées de Jéanne, depuis maintenant un certain temps. Le paysage était monotone, quoiqu'un peu... Inhabituel?
Il faut bien avouer que traverser des villes en ruines n'était pas le loisir le plus prisé par les personnes de la région. Quelles personnes? Quelle région, d'ailleurs?
Autour d'elle, il n'y avait plus rien. Juste le murmure du vent dans ses cheveux, et la jeune femme se surprit à soupirer. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus croisé personne, et mine de rien.... Mine de rien, à entendre son ventre rugir, elle avait atrocement faim.
Parler à voix haute n'était probablement pas la meilleure des choses à faire, au cas où il y ait... Quelqu'un dans les environs? N'importe quoi. Jéanne avait envie de parler à voix haute, peut être pour avoir l'impression d'entendre quelqu'un. Alors elle se mit à jurer, contre tout ce qu'elle voyait. C'est une coutume, il paraît que ça défoule.

_"Putain de cailloux, de murs en ruines, et putain de territoire dévasté! J'ai faim."

Non loin d'elle, une maison. Branlante, mais ce serait uniquement l'affaire d'une nuit. Disons simplement qu'elle était moins branlante que la moyenne, et cela lui suffisait amplement.
Elle poussa la porte d'un coup sec, et jeta un regard vif à l'intérieur. Personne, comme c'est étonnant. Elle entra, et referma rapidement la porte derrière son dos. La poussière tombait du restant de toit en masses impressionnantes, créant une atmosphère ...pour le moins brouillée. Comme son esprit.

Quoiqu'il en soit, pensa-t-elle, ce taudis pourra subvenir a ses besoins en chaleur, jusqu'à son effondrement.
Processus de recherche enclenché, cible : quelque chose à se mettre sous la dent. Par la fenêtre, elle vit un pommier, sur lequel subsistaient quelques fruits.
_"Désespérant. Bon appétit, Jéanne!" Lanca-t-elle en allant cueillir les pommes, et en croquant dans une.

Elle rentra avec nonchalance dans les ruines, sachant de son expérience médicale que ses besoins nutritifs n'étaient pas couverts, et tenta d'aménager un tant soit peu les ruines, pourquoi pas les siennes, à présent?

Sur le lit de fortune qu'elle s'était fabriqué en sachant qu'elle ne dormirait pas beaucoup, était posé un paillasson intact, en guise d'oreiller, sur lequel on pouvait encore lire la mention "Home Sweet Home".

Jéanne ricana en se demandant comment un paillasson pouvait avoir plus de chance de survie qu'un humain, et s'allongea alors que la lune pointait.

Le soleil sombra à l'horizon, emportant irrésistiblement les consciences de tous les marcheurs de ce monde. En plein été, et malgré les températures peu élevées, il subsistait tout de même 15 heures de jour. Le temps suspendit son vol, pendant cette phase nocturne. Elle n'était pas, cette nuit, de celles qui ne passent jamais, où on prie pour le retour de la lumière du soleil, non, elle était de celle où une stase éthérée figeait le monde l'espace d'un temps qui semblait incroyablement court. L'heure changea ainsi de "soleil couchant" à "soleil levant", sans que personne ne perçoive les heures d'obscurité.

Lorsqu'un rayon de soleil éclaira le visage de Jéanne, lui remémorant que le repos est rare et court, ainsi que sa mission, il fit projecteur sur un panier remplit de diverses choses sales, certainement prises dans des poubelles - ou des ruines - mais visiblement utiles. Le plus étrange, est qu'il n'était pas là la veille. Tandis que la luminosité augmentait, et que l'épicentre de la tâche lumineuse que déversait la fenêtre quittait tour à tour le visage de la jeune femme, puis le panier, des pas discrets se firent entendre dans l'escalier branlant qui menait à l'étage.

Bruit, ou hallucination? Jéanne aurait juré avoir entendu quelque chose.

Elle ne savait pas si elle avait dormi, ou pas. Elle ne savait même pas si c'était un rêve, ou si elle était pleinement éveillée.
La jeune femme ouvrit les yeux, se redressa contre le mur et regarda tout autour d'elle. C'est dingue comme les choses changent en peu de temps. Aujourd'hui, il y avait beaucoup de lumière, ce qui lui permettait d'avoir une vue sur tout ce qui lui avait échappé la veille.
Rien de bien intéressant, en somme. Les vestiges de toute une vie, de plusieurs générations ayant vécu dans cette même baraque, peut-être.

Néanmoins, elle aurait aussi juré que ce panier n'était pas en face d'elle hier soir, mais ses souvenirs étaient tellement vagues qu'elle ne savait plus vraiment.
Aurait-il un lien avec le bruit entendu il y a à peine 10 minutes? Son contenu le lui dirait sûrement, mieux vaut ne pas trop faire d'hypothèses. Ce taudis tombe en ruine, un oiseau qui marchait à l'étage pouvait avoir fait le bruit, et elle pouvait ne pas avoir remarqué le panier hier.

Jéanne se leva péniblement, et marcha jusqu'au panier, dans lequel elle trouva des bricoles, sales, cependant récoltées méticuleusement. Dans ce panier figurait ce dont elle aurait eu besoin la veille, des objets usés et de la vie courante , provenant probablement de l'intérieur de la ville même.
Doutant de la provenance du panier et de son contenu, Jéanne décida, malgré ce que son instinct de survie lui criait, de ne pas toucher au panier.

En revanche, elle savait maintenant que quelqu'un l'avait suivie, et doutait fortement que le bruit de ce matin soit un oiseau. Bienfaiteur, ou pas?
Confuse, elle décidé d'errer dans la ville avec ses quelques affaires, armée comme il le faut, pour traquer l'autre personne, survivant dans cette ville.

1D100 : Perception Jéanne > "l'autre" (74% - 36% = 38%)

1D100 : Perception "l'autre" > Jéanne (82% - 34% = 48%)

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'D100' : 3, 68


Toute la journée, les deux jouèrent à cache-cache dans la ville fantôme. Parfois, un bruit, une chute d'objet, une ombre, mais pendant des heures durant, chacun arpentait la ville sans jamais pouvoir repérer l'autre. En fin d'après-midi, alors que les rayons solaires viraient au rouge, Jéanne s'approchait d'une fenêtre, à l'étage d'une petite maison qui donnait sur la rue. Elle tentait de repérer quelque chose, à l'extérieur, tout en restant dans l'ombre de l'unique volet, lorsqu'un grincement la fit sursauter. Elle se retourna vivement, et vit la rampe du petit escalier vaciller, comme si quelqu'un s'y appuyait pour monter. Un bref regard autour d'elle : de vieux meubles massifs et indiscernables sous l'épaisse couche de poussière qui les recouvraient, d'épaisses toiles d'araignées à tous les coins de plafond et dans les fauteuils. Tout était gris, et la lumière n'entrait plus par la fenêtre, le soleil masqué par le clocher de l'église du village.

Cette course silencieuse fatiguait énormément la jeune femme. Son "adversaire"? comment devrait-elle l'appeler, était plutôt discret.

Toute une journée, passer à se cacher, et à chercher. Elle avait maintenant appris que les deux choses n'étaient pas vraiment conciliables, et qu'elle avait désormais le choix entre attirer celui ou celle qui la suivait à elle, ou bien se cacher, en espérant qu'on ne la trouve pas, et que l'autre se lasse.
Elle avait été stupide de rentrer dans une maison.
Il aurait suffit qu'on la voie monter, pour se dire à raison, que la jeune femme est prise au piège. Et dire qu'elle avait vu son ombre tout à l'heure, c'est dingue d'échouer si près du but.
Alors que Jéanne se remettait en question et s'injuriait mentalement, elle entendit un bruit, cette fois-ci très discernable. Comment avait-elle pu être aussi stupide.
Il n'y avait rien autour d'elle, rien qui ne puisse lui permettre de se cacher, et rien pour frapper, le néant. Et pourtant, la jeune femme eut un sourire, et se remémorait l'époque où, enfant, elle ressentait déjà cette sensation, tiraillée entre l'angoisse et la curiosité. L'adrénaline.
Elle n'avait jamais vraiment eu peur de risquer sa peau.
Jéanne, entendant l'escalier vaciller, décida de s’asseoir dans le fauteuil poussiéreux, cachant néanmoins une arme entre son dos et le dossier, au cas où l'autre se révélerait vouloir la descendre.

Les bruits de pas était de plus en plus proches, et les marches qui grinçaient, de plus en plus proche du palier de l'escalier. Chaque fois que la rampe tanguait, elle soulevait un petit nuage de poussière, silencieux.

L'escalier s'arrêta de faire du bruit. Il était tout prêt, peut être même baissé pour que les marches le cache.

Il sortit la tête. Ou plutôt elle. Une adolescente aux airs de fillette apeurée, tentait d'apercevoir Jéanne. Elle réussit non sans ne faire voir son visage. Elle décida de s'avancer, mais ne dit rien, contemplant la jeune femme.

Elle, elle était vêtue de de frusques déchirées, récupérées dans les commodes des maisons abandonnées, certainement plus pour leur aspect pratique que pour leur beauté.

Jéanne, en voyant l'image de celui qu'elle pensait être un rival dangereux, était désemparée.
Qui aurait pu croire qu'une jeune fille à l'air aussi innocent passait ses journées à se cacher du regard des autres?
Peut-être fuyait-elle aussi quelqu'un.
Ou peut-être était elle un prédateur, il fallait tout de même rester sur ses gardes.
Alors que la jeune fille s'avançait, Jéanne décida de rester assise, un peu honteuse de ce qu'elle avait caché "au cas où", dans son dos, et de demander, à tout hasard, comment la jeune inconnue s'était retrouvée ici.

"Ma famille est morte." énonça la jeune femme. Elle articulait de façon exagérée, comme si elle avait du mal à retrouver ses mots. Comme si cela lui demandait un effort, tant elle n'avait pas parlé depuis longtemps. Elle s'arrêta à quelques mètres de Jéanne, silencieuse, se contentant de regarder son interlocutrice, comme si un contact humain - aussi infime soit-il - lui permettait de se retrouver.

Dans la tête de Jéanne, les mots s'entrechoquaient, mais semblaient refuser de se suivre et de former quelque chose de cohérent.
Elle n'avait pourtant pas de problèmes au niveau de son sang-froid, d'habitude, mais là, plus rien ne semblait normal, et le seul mot qu'elle put prononcer fut "Ha".
Pas très constructif, hein?
Mine de rien, elle réfléchissait, et se demandait si elle ne devait pas garder cette âme en peine sous son aile, du moins un moment, ou bien la laisser se débrouiller seule.
Elle sentait aussi que si l'adolescente continuait à la fixer ainsi en attendant ... En attendant quoi, d'ailleurs?, ça n'allait pas bien se passer.
Jéanne décida alors de demander à la jeune femme pourquoi elle l'avait suivie, en pensant que ce serait un bon début de conversation.

"Parce que..." commença t'elle, avant de perdre ses mots. Elle semblait réfléchir, puis la frustration déforma ses traits. Elle tapa du pied par terre, et essaya de contourner le problème : "Parce que tu m'intéresse." Elle ne semblait pas satisfaite, mais c'était mieux qu'une phrase suspendue en vol.

Jéanne se contentait de fixer son interlocutrice d'un regard neutre. Eviter de laisser passer la plupart de ses émotions était, en général, une bonne chose. Mais elle n'en pensait pas moins.
Comment une gamine pouvait-elle s'intéresser comme ça à une femme, qu'elle à probablement surprise dans la rue et qui ne lui est sûrement en rien familière? Et puis comment s'était-t-elle retrouvée là, depuis combien de temps marchait-elle?
La plus grande question qui venait de lui percuter l'esprit et qu'elle n'avait même pas envisagée auparavant, depuis quand cet enfant la suivait-elle? Pourquoi est ce qu'une gosse était sûrement en train de lui mentir ouvertement, et que tout ce que la jeune femme avait envie de faire, c'est plus ample connaissance avec le stalker, parce qu'elle commençait à être curieuse? Elle devait être sérieusement fatiguée pour agir comme elle allait le faire, et pensait mettre ça sur le compte de la faim et du manque de sommeil qui devaient aussi atteindre ses facultés cognitives.

La jeunne femme soupira longuement et s'enfonça un peu plus dans son fauteuil, pensive. Puis Jéanne eu ce que les alcooliques anonymes auraient appelé un moment de lucidité, et pris la parole, avec le ton le plus neutre possible.

"Je ne sais même pas pourquoi je t'intéresse, et je ne sais même pas si j'ai vraiment envie de le savoir, mais tu as éveillé ma curiosité, enfin ce qu'il en reste. Si tu m'expliques réellement ce pourquoi je "t'intéresse", et depuis quand tu me suis, sans mentir, peut-être que je pourrais envisager de te garder. Et t'avise surtout pas de me prendre pour une conne, je suis pas si facile à berner que j'en ai l'air. Assis toi"
intima-t-elle sur un ton un peu autoritaire à la jeune fille, en montrant de la tête l'autre fauteuil poussiéreux, non loin du sien.

Elle pensait aussi que mieux valait paraître autoritaire et impassible que trop douce et compatissante, tant qu'elle n'aurait pas compris ce dont l'enfant était capable, et si cette petite s'avérait être aussi bonne menteuse que la jeune femme, cela allait compliquer singulièrement leurs relations.

L'adolescente fixa quelques secondes la jeune femme, sans voix. Des larmes se mirent à couler le long de son visage, et elle s'enfuit en hurlant, comme si elle avait été battue, dévalant l'escalier comme une forcenée.

_"Non, att...!", Jéanne n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà elle ne voyait plus l'adolescente.
Elle n'hésita que quelques secondes avant de se lever et de se jeter à la poursuite de la jeune fille, réflexe qu'on lui avait inculqué, en courant de toutes ses forces, puis elle se résigna.
Perdre toutes ses forces pour retrouver une enfant s'avérait inutile.
En revanche, elle pris l'idée de chercher de quoi écrire, en retournant toute la maison. Elle trouvait enfin deux morceaux de charbons, et réfléchit.
Deux options s'offraient à elle.

La première; écrire un message à son interlocutrice sur le mur extérieur de la maison, mais c'était aussi prendre le risque de se faire repérer par quelqu'un de plus malfaisant, et la deuxième, faire de même sur le mur intérieur de la maison, en espérant que l'adolescente revienne ici et trouve le message rapidement.

Jéanne s'assit par terre, et se mordillait les lèvres, en espérant tout simplement qu'une sorte de lueur divine viendrait l'éclairer sur le choix qu'elle avait à faire, puis elle se mit à soupirer et se laissa tomber en arrière. Dieu n'existait pas.

Elle avait faim, elle était fatiguée, et cette gamine était tout ce qui lui restait comme chance probable de survie ici. Pas une âme qui vive, sinon elles deux, visiblement du moins.
La jeune femme pris donc la bonne résolution de se lever et de marcher jusqu'à l'extérieur de la maison. Là elle commença à rédiger son message, court mais concis, adressé à sa seule potentialité de se tirer de ce merdier, où ses capacités en médecine ainsi que tout le reste d'ailleurs, ne lui servait et ne lui servirait à rien puisqu'il n'y a personne ni à soigner, ni à tuer.
"Je quitte les lieux. Si tu me suis toujours, tu sauras où me trouver. Je t'attendrai."

Désormais, elle savait que dans la possibilité où elle et l'adolescente n'étaient pas seules dans cette ville, Jéanne devrait rester coûte que coûte sur ses gardes.

La jeune femme rassembla donc les quelques pauvres affaires et armes qu'elle avait pu amasser ou qu'on lui avait donné auparavant, et se remit en route tranquillement, dans le paysage dévasté qui lui semblait à présent familier, et qui ne la dérangeait plus le moins du monde.

Sa route se déroula sans encombre, jusqu'à ce que...


Jet de perception (facile) : 74%

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'D100' : 24



La jeune femme ne se rende compte qu'il y avait de l'activité au loin. Plus précisément une escadre d'hélicoptères se posant dans une zone qui semblait entourée d'habitations ou de bunkers.

Le ciel, chargé, l'air lourd, tout annonçait l'orage, jusqu'à la brise presque surfaite et trop légère qui balançait tranquillement les branches des arbres.

Jéanne continuait sa route, dans l'univers post-apocalyptique qui s'offrait à ses yeux. Elle s'y sentait maintenant comme chez elle, et s'offrait le luxe de s'étirer en marchant, et de sourire, en levant les yeux aux ciel...
Des hélicoptères? Pourquoi étaient-il là, au juste? Il n'y avait quasi plus aucune trace de vie dans les environs, excepté elle et... Oh non.

Ils n'étaient pas loin. Et elle savait d'ores et déjà qu'elle, ou bien la jeune fille qu'elle avait rencontré disons brièvement, courraient un potentiel danger.
Et tout s'enchaînait très vite dans son esprit, elle devait se cacher des personnes, qui que ce soit, qui s'approchait.
Optionnellement, trouver la gamine qui fuyait.
Espérant que l'adolescente ait vu son message , et qu'elle la suivait toujours, Jéanne se mit à courir.
Vite, loin, et aussi vite qu'elle pouvait. Pour échapper à tout ce qui pouvait lui être dangereux. Elle avait les aptitudes pour se battre, mais son expérience médicale lui disait bien que son état physique ne lui permettrait pas de lutter. Le fait que sa tête tournait la confortait dans son idée, et elle décidé de faire une halte. Sortant du village, abandonnant son petit confort, le peu qu'elle pouvait se permettre, elle rentra dans la forêt la plus proche et se laissa tomber contre un arbre, la tête dans ses épaules. Si elle ne trouvait pas de quoi manger d'ici peu, elle savait qu'elle allait ...Mourir?

Elle n'avait de toutes manières plus rien à perdre. Autant aller voir ce que les hélicoptères veulent. Elle pouvait peut-être résister. C'était possible.
Ayant repris sa marche, elle se dirigea vers la seule trace de civilisation qu'elle apercevait.

Discrétion (x5) : 85%

Perception (x2) : 74%

Connaissance du monde (x.5) : 12%

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'D100' : 32, 15, 68



Deux centaines d'hommes allaient et venaient, d'un pas sec et militaire dans un camp à l'abri d'une dépression du paysage. Des tentes, un grand véhicule qui semblait transporter du matériel, une petite dizaine d'hélicoptères. Ils étaient pour la plupart blond, beaucoup aux yeux bleus, beaucoup d'homme mais quelques femmes aussi. Vêtus de treillis, arborant la plupart du temps des armes à feu lourdes de facture encore jamais vue, ils parlaient également une langue incompréhensible pour la jeune femme. La petite armée semblait se préparer à quitter les lieux.

Elle ne comprenait absolument aucune des paroles qui sortaient de la bouche de tous ces militaires.
Comme des sons qui heurtaient ses oreilles, autant de sons auxquels la jeune femme était totalement indifférente.
De toutes façons, ils allaient bientôt partir, visiblement.
Jéanne les observait de loin, et fut aussi frappée par leurs ressemblances physiques.
Ce spectacle l'impressionnait.
Des petits clones qu'on aurait dressés à se battre, peut-être, une petite armée bien rangée dans tous les cas.
Elle aurait voulu tenter de communiquer, mais la frontière de la langue l'en empêchait, et il n'y avait pas vraiment d'autres solutions que de rester plantée là en attendant que le temps passe, et en espérant qu'en partant, l'armée aie négligé quelques vivres, ou quoi que ce soit qui puisse être utile à la protagoniste.
Jéanne décida donc de se tapir dans l'ombre, et de tenter avec la plus grande concentration de tenter de cerner les intentions du camp, situé au milieu de nulle part.

Perception sentinelle (65) - discrétion Jéanne (17) - bonus de terrain (20) = 28

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'D100' : 10


Malgré sa cachette, Jéanne finit par être repérée. Un franc-tireur, dans un poste en hauteur, scrutait les environs, et il aperçut la jeune femme, terrée dans les fourrés. Sans faire de geste brusque, et mimant de regarder plus loin, il indiqua aux patrouilles la présence de l'observatrice, ainsi que sa position.

Deux hommes armés arrivèrent dans son dos, et lui ordonnèrent dans un No Ùropei au puissant accent étranger de mettre les mains sur la tête et de rester coucher sur le sol.